L’être humain ne se réduit pas à ce que nous voyons ou croyons voir. Il est toujours infiniment plus grand, plus profond que nos jugements étroits ne peuvent le dire. Il n’a, enfin, jamais dit son dernier mot, toujours en devenir, en puissance de s’accomplir, capable de se transformer à travers les crises et les épreuves de sa vie.
Marie de Hennezel
L’essentiel est de savoir que nous avons part à l’amour en tout lieu et à tout instant.
Quand nous cherchons dans nos vies les traces que la tendresse y a laissées, nous
créons aussitôt un espace de résonance qui la met au monde. Quand nous ouvrons
les yeux et voyons partout dans la création les reflets du grand amour qui nous
fondent, nous ravivons sa flamme. De même chaque fois que nous nous
émerveillons et que nous nous laissons toucher : en un mot chaque fois qu’enfin
nous laissons l’amour nous trouver !
Christiane Singer
« si tu nous cherches, cherches nous dans la joie, car nous sommes les habitants du Royaume de la joie »
RUMI
En hébreu, maladie (mahala) vient d’une racine qui veut dire faire la ronde, tracer un cercle. La posture du souffrant, du malade, est signifiée par l’immobilité et l’enfermement dans un destin : être assis au bord du chemin, être couché, être courbé. Alors que les verbes qui révèlent la guérison sont des verbes de mouvement et d’espérance : se lever, se redresser, marcher, voir, entendre, bondir mais aussi dire, raconter, remercier, rendre gloire. Guérir, c’est sortir du cercle. Sortir de la répétition et de l’angoisse. C’est une traversée hors de l’enfermement en soi signifié dans les Evangiles par l’aveuglement, le mutisme, la surdité, la paralysie, une traversée où santé et salut se rejoignent. Le verbe hébraïque sauver signifie d’abord mettre au large, dégager de l’oppression, d’où la sensation de mieux respirer.